Africa Fashion Up,La mode étincelle

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À la veille du coup d’envoi du marathon de la Fashion Week de Paris, qui dévoile les collections prêt-à-porter de la saison printemps-été 2022, s’est tenue la première édition d’Africa Fashion Up.

Dans une effervescence saluant le retour des liens sociaux en présentiel et l’explosion de la créativité, le mannequin francoivoirien Valérie Ka, fondatrice d’Africa Fashion Up, a dévoilé à la presse et aux nombreux invités présents les collections de quatre créateurs du Continent. Un moment attendu avec ferveur qui, en outre, était également l’un des premiers beautiful people events post-pandémie.

Le concept d’Africa Fashion Up est Africa La mode étincelle ancré dans la dynamique du Forum Share Africa, qui, durant le premier semestre 2021, a convié en ligne une pléiade d’entrepreneurs, d’économistes, de scientifiques, d’artistes, de chercheurs et d’influenceurs de l’Afrique et de ses diasporas. Véritables forces de propositions, ces têtes pensantes et fécondes ont discouru par Internet interposé sur les principaux défis auxquels seront confrontés l’Afrique et le monde de demain. Share Africa vise à promouvoir l’innovation et la création en misant sur la détermination et la résilience de la jeunesse africaine. Et la mode, ferment bouillonnant de la culture et de l’économie, ne pouvait être exclue de ce mouvement.

Ainsi, en prélude du fashion show d’Africa Fashion Up, un webinaire animé par Marie-Jeanne Serbin-Thomas, fondatrice de Brune, a rassemblé des experts de la branche fashion. Ont échangé sur des thématiques novatrices le designer et industriel de la mode ivoirien Alain Niava; le Franco-Marocain Ali Rakib, enseignant et consultant, à la tête du bureau d’ingénierie culturelle Forweavers; la Rwandaise Maryse Mbonyumutwa, cofondatrice de Pink Mango, société spécialisée dans la fabrication industrielle de textile; le Camerounais Thomas Mondo, fondateur à Paris de Bel-Ami, société de communication, de conseil en stratégie et de création dans les domaines du luxe, de la beauté, du lifestyle et de la culture. Bref, la fine fleur d’acteurs réputés dont les propos permettront aux passionnés et curieux d’avoir une approche plus pointue, profitable et novatrice des challenges du secteur.

En une fin d’après-midi ensoleillée comme Paris sait en jouer à l’approche de l’automne, qui donnait déjà aux platanes une teinte doucement mordorée, le magnifique hôtel particulier haussmannien néoclassique Salomon de Rothschild, à quelques encablures des Champs-Élysées, a ouvert ses portes pour accueillir la mode made in Africa, dans sa splendeur et sa diversité. Le lieu légendaire qui reçoit les soirées et events parmi les plus en vue de la Ville lumière, est chéri comme l’antre des défilés des maisons de prestige.

Sur le catwalk, les jeunes stylistes, au bord de l’apoplexie, avaient été sélectionnés par un jury composé de personnalités, telles que: Marie-Jeanne Serbin-Thomas; Martina Tiffenter de la maison Balenciaga; Vanessa Moungar du groupe LVMH ; Annick Lejeune pour L’Oréal; Emmanuelle Courrèges, journaliste et auteure du livre Swinging Africa; Maryse Mbonyumutwa; Constanza Costes du groupe Beaumarly; et le couturier sud-africain Thula Sinda.

Africa Fashion Up avait érigé des critères de sélection tels que l’âge (moins de 40 ans), la réalisation de deux collections de prêt-à-porter et l’existence comme marque depuis au moins deux ans. Parmi la quarantaine de candidatures réceptionnées, quatre créateurs sont sortis du lot et ont été invités dans la capitale française. De la Côte d’Ivoire, Zak Koné, de la marque Pelebe; de Belgique, l’Ivoirien Guy Fabrice Sullivan, pour Zaady; le binôme féminin sud-africain Nathasa Jaume et Carina Low, d’Erre Fashion; et le Nigérian Emmanuel Okoro, pour Emmy Kasbit.

Avec leur sensibilité et le récit personnel dans lequel ils souhaitaient entraîner le public, les lauréats ont tous brillé, apportant au microcosme de la mode un souffle et une dynamique qui lui font parfois défaut, confronté aux rouleaux compresseurs du marketing, qui réduit de plus en plus de maisons à se complaire dans un mimétisme, certes profitable, mais si convenu. Le talentueux Emmanuel Okoro, avec son interprétation des tissages traditionnels du Nigeria pour un vestiaire majoritairement masculin, qui convoquait le tailoring très British et un chic coolissime, a conquis le jury et remporté haut la main le prix du Créateur de l’année Africa Fashion Up. Une mention spéciale pour le duo sud-africain d’Erre Fashion, dont l’approche ultramode, structurée et addictive a déclenché les hourvaris du public, prouvant – s’il le fallait – que l’Afrique n’est pas inféodée au wax et que le travail sur les formes, les matières, la coupe et le style apportait une plus grande liberté aux concepteurs des collections africaines par essence, et fatalement mondiales.

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